Plutôt que de se perdre dans des débats philosophiques sur le rôle du travail dans les sociétés humaines, observons le comportement des personnes qui ont le choix de ne rien faire : les retraité.e.s.
Beaucoup de retraité.e.s travaillent dans des associations, des mairies, des institutions publiques, etc., et assurent de véritables engagements contraignants. Plus modestement, la plupart tiennent des engagements auprès de leur famille ou de leurs ami.e.s, pour accomplir certaines tâches et se rendre utiles (garder les enfants, les emmener en vacances, faire du bricolage, de la cuisine, etc.). On constate plus généralement que les gens conservent l’envie de se rendre utile aux autres par leur travail, et souvent l’envie de s’engager dans la durée, même quand leur rémunération est garantie sans condition. Bien entendu, certain.e.s retraité.e.s, même en bonne santé, ont perdu toute envie de travailler. Mais c’est souvent à cause d’une vie de souffrance au travail ou parce qu’une pension de retraite trop faible les maintient dans un régime de survie.
Il est donc prouvé à grande échelle que lorsque l’on est rémunéré correctement et que l’expérience du travail est satisfaisante, il n’est pas nécessaire de faire un chantage à la rémunération.